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Guy-Péron, poète chanoiresque et utopiste

Guy Péron

Dirigé par Fabrice Mundzik

Créés par Fabrice Mundzik chez Bibliogs où fut éditée une première série d’une dizaine de numéros, Les Cahiers archéoblibliographiques reprennent du service chez Flatland avec le même objectif : fouilles intensives, dépoussiérage et mise en perspective, pour le bonheur des amateurs de nids à poussière comme des chercheurs, toujours sous la houlette de leur créateur.

« Le mot inventeur fait sourire. Pour beaucoup de gens, l’inventeur est un demi-fou, sinon un fou… Lorsqu’il expose ses projets, on l’écoute avec un sourire indulgent, on feint de l’approuver, on déclare son projet, son invention géniale, on le félicite, puis, dès qu’il a tourné le dos, on murmure : “Pauvre homme ! il croit que c’est arrivé !” »
Guy-Péron, « Le Canot invisible », 1924.

Qui était Guy-Péron ? Quel souvenir, cet homme de lettres, chansonnier, humoriste, revuiste, chroniqueur, poète, journaliste, publiciste, militant, agitateur, homme politique, inventeur, etc., a-t-il laissé de nos jours ?

En dehors de quelques spécialistes, qui ont relevé ses récits conjecturaux, bien peu connaissent son nom.

Guy-Péron, « cet écrivain, avant tout et par-dessus tout poète », a publié de nombreux contes, nouvelles, ainsi que des « textes sous images ».

Nous avons sélectionné trois d’entre-eux : « Le Vaisseau fantôme (Souvenirs de Belle-Île) », « L’Américain du bord ou l’étrange passager » et « Le Canot invisible ».

Déçu, « sa vie n’ayant été qu’une longue course à la fortune, qui se dérobait chaque fois qu’il allait l’atteindre », Guy-Péron s’est suicidé le 13 novembre 1931, quelques jours après son soixantième anniversaire.