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Pill Dream

Xavier Serrano

Dans Pill Dream, il est question de stupéfiants, de réseaux sociaux, d’une île mystérieuse, de bureaux aseptisés, de boissons euphorisantes, de dérives urbaines, de melting-pot, de dérives nocturnes et d’un jardin japonais. Mais pas seulement.

Nous y croisons trois personnages. Theo Voight, un employé quasi-modèle au service d’une multinationale pharmaceutique. Manuella Goldstein, serveuse de son état et rebelle jusqu’au bout des ongles. Sur la fin, il sera question d’un troisième homme, facteur X qui déboulera à corps perdu pour marquer le récit de son empreinte. Entre deux non-dits, il n’est pas impossible que surviennent des visions et des voix parallèles. Le texte s’entrouvre alors pour laisser place à des fantômes connus ou perdus de vue, lesquels semblent exprimer le mal être des morts-vivants.

Dans Pill Dream, il y a Pill et toutes ses déclinaisons, c’est-à-dire cachets, pilules, capsules, pastilles, sachets, tablettes et dix mille manière de les packager ou de les consommer. Heureusement, nous ne les aborderons pas toutes. Dans Pill Dream, il y a Dream, et forcément celui-ci tournera au cauchemar. Pill Dream est le deuxième volume de la collection La Tangente, réservée à la publication de Novellas francophones explorant des territoires littéraires éloignés des sentiers battus.

Xavier Serrano a longtemps travaillé dans l’ombre de J. G. Ballard puis celle de William Burroughs. Les ombres passent, les obsessions demeurent. Elles se réveillent aujourd’hui dans un opus en forme de balle perdue qui cherche un crâne où se ficher. Comme ses personnages, l’auteur a vendu son âme à des causes contradictoires, souvent inavouables, avant de prendre la plume et le clavier pour régler ses comptes avec le monde et relater la vie rêvée des spectres.